Chaque année, pendant la période des grandes vacances avec l’installation de la canicule ; on constate que des plages sont envahies par des hommes, des femmes, des enfants particulièrement par des jeunes à la recherche d’une certaine fraîcheur mais surtout pour se détendre et se déstresser au sortir de neuf mois de travail scolaire absorbant. Cette fréquentation massive des plages pendant cette période des populations notamment des jeunes entraîne fatalement chaque année des centaines de décès évitables par suite de noyade dans la région de Dakar qu’il faut vraiment déplorer. En vérité, la mer tue. Elle tue partout .Au Sénégal, les chiffres de décès par suite de noyade dans nos plages sont effarants et suffisamment parlants de ce fléau.
Entre 1997-2006, on a dénombré près de 1000 morts par noyade (exactement 979 cas de décès et 478 personnes sauvées, ce qui fait un total de 1457 victimes de noyade) entre le 4 juin 2007 , date de la mise en place du dispositif annuel de surveillance des plages, par le ministère de l’Intérieur, au 15 juillet 2007, 39 cas de décès et 11 personnes sauvées ont été enregistrés sur les 50 victimes.
De ce nombre de décès par suite de noyade entre 1997 et 2007, Dakar s’est taillé ainsi la part du lion avec 70% des cas décès, suivi de Thiès et de Saint-Louis, avec respectivement 12% et 10% des victimes. Ainsi, entre 1999 et 2001, on a chronologiquement dénoté plus exactement : 74 morts en 1999 ,106 en 2000 ,161 en 2001. Sur un millier de personnes noyées, le Ministère de l’intérieur a signalé que 199 seulement ont pu être sauvées par les sapeurs pompiers.
Entre le premier juin et le 20 juillet 2008, on a enregistré 50 décès faisant suite à 58 cas de noyades sur toute l’étendue du territoire national. Dans la seule région de Dakar, on a enregistré 24 cas de décès. Ce qui est énorme et nous appelle à réagir plus particulièrement les autorités municipales et étatiques notamment le Ministère de l’Intérieur en tant que point focal de la lutte antitabac.
En 2010, lors de la visite de contact du Ministre d’Etat Bécaye Diop, Ministre de l’intérieur à la caserne de Malick Sy, le colonel Mamadou Cissé (GNSP) a indiqué que 200 cas de noyades sont enregistrés en moyenne par an au Sénégal pour 100 morts au niveau de nos plages en période estivale. En considération de ces quelques statistiques macabres sur les noyades et décès par suite de noyade, la vérité est que nos plages, surtout interdites à la baignade, se sont transformés en tombeaux pour nos jeunes écoliers et lycéens qui ne voulaient que noyaient leur stress, accumulé durant 9 à 10 mois de labeur. Et dans le souci de maîtriser les noyades, le gouvernement avait envisagé un certain nombre de mesures, parmi lesquelles :
La mise sur pieds d’une brigade des plages. Des forces de sécurité ont été déployées au niveau des plages où elles ont effectué des descentes permanentes. Ces opérations coup de poing avaient pour finalité, selon le Ministre de l’Intérieur, de veiller à l’application stricte des mesures qui sont préconisées.
Le pré-positionnement des Sapeurs pompiers sur les plages autorisées.
La mobilisation des Volontaires du Service Civique et de la Protection Civile en vue de renforcer, au besoin, les effectifs des surveillants de baignade recrutés par les communes ou les actions de sensibilisation.
La tenue d’un Conseil Interministériel sur les noyades a été tenue.
A cela vient s’ajouter, une campagne d’information et de sensibilisation des populations sur la prévention des risques de noyades, avec le concours des médias, par diffusion des spots portant sur les mesures de prudence.
La lutte contre les baignades dans les plages interdites est une affaire du Ministère de l’Intérieur en tant que point focal, mais c’est aussi une affaire de tous : les collectivités locales, les parents et les leaders d’opinion. Jusque là, on n’a pas réussi à mobiliser l’opinion publique de manière forte sur les morts qui surviennent dans nos plages en période estivale. Avons-nous le sens de la responsabilité ou Sommes-nous insensibles à la mort ? Depuis des années, malgré les milliers de morts de jeunes déjà produits et la centaine de morts en moyenne chaque année dans nos plages, on continue à appliquer la même approche, la même politique et les mêmes pratiques.
Il existe au total plus d’une quarantaine de plages autorisées et interdites dans la région de Dakar. Cependant, on a observé que certaines plages interdites sont en phase de devenir des plages autorisées. Ce qui cause et entraine un véritable problème d’orientation des populations. Dans ce contexte, force est de reconnaitre que lorsqu’on a envie de s’informer sur la nature d’une plage, et sur les mesures de prévention des noyades dans une plage autorisée, il n’y a aucun numéro où on peut appeler pour satisfaire son besoin d’information et d’orientation. A coté des mesures de sécurité de la Gendarmerie et de la Police et des mesures d’intervention préventive du Groupement National des Sapeurs Pompiers, le minimum serait de créer un numéro vert pour permettre aux populations de se renseigner sur les plages autorisées ou les plages interdites dans la région de Dakar sur les mesures de prévention des noyades dans une plage autorisée.
On ne peut pas raisonnablement justifier ces centaines de morts de jeunes chaque année dans nos plages en période estivale par le destin, et par le manque de moyens. L’ampleur du phénomène des noyades des jeunes dans nos plages est liée au nombre important de plage qui dépasse largement les moyens de répression de la Gendarmerie et de la police et des moyens de secours du Groupement National des Sapeurs Pompiers.
Les mesures de sécurité sont une solution pour réduire le taux de production des noyades dans nos plages mais elles resteront toujours insuffisantes tant que les populations ne prendront pas conscience des risques et dangers de se baigner dans une plage interdite et continueront d’ignorer les mesures de prévention des noyades dans une plage autorisée. En vérité, nous accusons beaucoup de retard et de déficits structurels en matière de prise en charge des noyades des jeunes dans nos plages en période estivale qu’il nous faut absolument combler pour réduire le taux de décès par suite de noyade des jeunes dans nos plages.
Le numéro vert qui sera mis en place , à mon humble avis, est plus que nécessaire pour informer ,renseigner et orienter les populations dans ce dédale d’une quarantaine de plages autorisées et interdites. Cependant, il doit être accompagné d’un programme d’information, de sensibilisation et de communication en direction des jeunes et des parents sur l’usage du numéro vert et son utilité, les plages autorisées et interdites, les mesures de prévention des noyades dans une plage autorisée.
Au total, je reste convaincu que ce n’est que par l’information, la sensibilisation et l’éducation combinées aux mesures de sécurité que le taux de production des noyades et de décès par suite de noyade pourrait être réduit dans notre pays notamment dans la région de Dakar. Pour cela, il faut de la part des autorités gouvernementales, administratives et municipales concernées en prennent conscience et daignent changer et de vision et de stratégie et de politique en sachant que cela ne peut pas continuer ad vitam æternam.
Baba Gallé DIALLO
Réalisateur SNEIPS ( Service National de l’Éducation et de l'Information pour la Santé°
Responsable du site Web du SNEIPS (en construction) / MSAS
Président de l'ANPTS ( Alliance Nationale pour la Prévention du Tabagisme au Sénégal)
Entre 1997-2006, on a dénombré près de 1000 morts par noyade (exactement 979 cas de décès et 478 personnes sauvées, ce qui fait un total de 1457 victimes de noyade) entre le 4 juin 2007 , date de la mise en place du dispositif annuel de surveillance des plages, par le ministère de l’Intérieur, au 15 juillet 2007, 39 cas de décès et 11 personnes sauvées ont été enregistrés sur les 50 victimes.
De ce nombre de décès par suite de noyade entre 1997 et 2007, Dakar s’est taillé ainsi la part du lion avec 70% des cas décès, suivi de Thiès et de Saint-Louis, avec respectivement 12% et 10% des victimes. Ainsi, entre 1999 et 2001, on a chronologiquement dénoté plus exactement : 74 morts en 1999 ,106 en 2000 ,161 en 2001. Sur un millier de personnes noyées, le Ministère de l’intérieur a signalé que 199 seulement ont pu être sauvées par les sapeurs pompiers.
Entre le premier juin et le 20 juillet 2008, on a enregistré 50 décès faisant suite à 58 cas de noyades sur toute l’étendue du territoire national. Dans la seule région de Dakar, on a enregistré 24 cas de décès. Ce qui est énorme et nous appelle à réagir plus particulièrement les autorités municipales et étatiques notamment le Ministère de l’Intérieur en tant que point focal de la lutte antitabac.
En 2010, lors de la visite de contact du Ministre d’Etat Bécaye Diop, Ministre de l’intérieur à la caserne de Malick Sy, le colonel Mamadou Cissé (GNSP) a indiqué que 200 cas de noyades sont enregistrés en moyenne par an au Sénégal pour 100 morts au niveau de nos plages en période estivale. En considération de ces quelques statistiques macabres sur les noyades et décès par suite de noyade, la vérité est que nos plages, surtout interdites à la baignade, se sont transformés en tombeaux pour nos jeunes écoliers et lycéens qui ne voulaient que noyaient leur stress, accumulé durant 9 à 10 mois de labeur. Et dans le souci de maîtriser les noyades, le gouvernement avait envisagé un certain nombre de mesures, parmi lesquelles :
La mise sur pieds d’une brigade des plages. Des forces de sécurité ont été déployées au niveau des plages où elles ont effectué des descentes permanentes. Ces opérations coup de poing avaient pour finalité, selon le Ministre de l’Intérieur, de veiller à l’application stricte des mesures qui sont préconisées.
Le pré-positionnement des Sapeurs pompiers sur les plages autorisées.
La mobilisation des Volontaires du Service Civique et de la Protection Civile en vue de renforcer, au besoin, les effectifs des surveillants de baignade recrutés par les communes ou les actions de sensibilisation.
La tenue d’un Conseil Interministériel sur les noyades a été tenue.
A cela vient s’ajouter, une campagne d’information et de sensibilisation des populations sur la prévention des risques de noyades, avec le concours des médias, par diffusion des spots portant sur les mesures de prudence.
La lutte contre les baignades dans les plages interdites est une affaire du Ministère de l’Intérieur en tant que point focal, mais c’est aussi une affaire de tous : les collectivités locales, les parents et les leaders d’opinion. Jusque là, on n’a pas réussi à mobiliser l’opinion publique de manière forte sur les morts qui surviennent dans nos plages en période estivale. Avons-nous le sens de la responsabilité ou Sommes-nous insensibles à la mort ? Depuis des années, malgré les milliers de morts de jeunes déjà produits et la centaine de morts en moyenne chaque année dans nos plages, on continue à appliquer la même approche, la même politique et les mêmes pratiques.
Il existe au total plus d’une quarantaine de plages autorisées et interdites dans la région de Dakar. Cependant, on a observé que certaines plages interdites sont en phase de devenir des plages autorisées. Ce qui cause et entraine un véritable problème d’orientation des populations. Dans ce contexte, force est de reconnaitre que lorsqu’on a envie de s’informer sur la nature d’une plage, et sur les mesures de prévention des noyades dans une plage autorisée, il n’y a aucun numéro où on peut appeler pour satisfaire son besoin d’information et d’orientation. A coté des mesures de sécurité de la Gendarmerie et de la Police et des mesures d’intervention préventive du Groupement National des Sapeurs Pompiers, le minimum serait de créer un numéro vert pour permettre aux populations de se renseigner sur les plages autorisées ou les plages interdites dans la région de Dakar sur les mesures de prévention des noyades dans une plage autorisée.
On ne peut pas raisonnablement justifier ces centaines de morts de jeunes chaque année dans nos plages en période estivale par le destin, et par le manque de moyens. L’ampleur du phénomène des noyades des jeunes dans nos plages est liée au nombre important de plage qui dépasse largement les moyens de répression de la Gendarmerie et de la police et des moyens de secours du Groupement National des Sapeurs Pompiers.
Les mesures de sécurité sont une solution pour réduire le taux de production des noyades dans nos plages mais elles resteront toujours insuffisantes tant que les populations ne prendront pas conscience des risques et dangers de se baigner dans une plage interdite et continueront d’ignorer les mesures de prévention des noyades dans une plage autorisée. En vérité, nous accusons beaucoup de retard et de déficits structurels en matière de prise en charge des noyades des jeunes dans nos plages en période estivale qu’il nous faut absolument combler pour réduire le taux de décès par suite de noyade des jeunes dans nos plages.
Le numéro vert qui sera mis en place , à mon humble avis, est plus que nécessaire pour informer ,renseigner et orienter les populations dans ce dédale d’une quarantaine de plages autorisées et interdites. Cependant, il doit être accompagné d’un programme d’information, de sensibilisation et de communication en direction des jeunes et des parents sur l’usage du numéro vert et son utilité, les plages autorisées et interdites, les mesures de prévention des noyades dans une plage autorisée.
Au total, je reste convaincu que ce n’est que par l’information, la sensibilisation et l’éducation combinées aux mesures de sécurité que le taux de production des noyades et de décès par suite de noyade pourrait être réduit dans notre pays notamment dans la région de Dakar. Pour cela, il faut de la part des autorités gouvernementales, administratives et municipales concernées en prennent conscience et daignent changer et de vision et de stratégie et de politique en sachant que cela ne peut pas continuer ad vitam æternam.
Baba Gallé DIALLO
Réalisateur SNEIPS ( Service National de l’Éducation et de l'Information pour la Santé°
Responsable du site Web du SNEIPS (en construction) / MSAS
Président de l'ANPTS ( Alliance Nationale pour la Prévention du Tabagisme au Sénégal)